mercredi 4 octobre 2023

Le domaine du Rayol (Claire)



 


   C’est un grand domaine, situé à l’est du Lavandou, au bord de la mer. Il est maintenant propriété du Conservatoire du Littoral, après avoir appartenu à une riche famille d’industriels. Depuis la route il faut descendre, trouver à se garer, et on entre dans le domaine, avec une grande maison qui accueille les visiteurs. Pour la petite histoire, Jacques Chirac y a vécu son adolescence, il était le fils du régisseur.

Ce week-end se tenait une fête des plantes, avec des exposants, des pépiniéristes et des artisans de la région.


   J’ai envie d’en parler à cause de l’impression que me fait ce lieu chaque fois que j’y viens : une sorte de rêve de jardin méditerranéen, surtout depuis que Gilles Clément l’a investi.
Le cadre est sublime : depuis la terrasse de la maison on surplombe une cascade de végétation qui descend vers la mer d’un bleu intense. Il y a des zones plus sèches, qui accueillent les plantes des zones désertiques, d’autres cachées au creux d’un vallon où coule un petit cours d’eau qui descend jusqu’à la plage. L’idée directrice c’est l’accueil de plantes de toutes les zones de climat méditerranéen, des cinq continents. On suit donc des allées plus ou moins larges, des petits sentiers, avec un plan, et on découvre par exemple des dizaines de variétés d’eucalyptus, ou de bambous. Dans le vallon très ombragé j’ai retrouvé les grandes fougères arborescentes de la plaine des Palmistes à la Réunion, mais il y a aussi une infinité de plantes grasses, cactus, dans les endroits arides.

Les principes sont ceux développés par Gilles Clément du « jardin en mouvement » : les plantes se ressèment, migrent, on paille beaucoup avec tous les déchets verts, on arrose très peu. La richesse, le nombre de variétés de chaque espèce, les floraisons étranges, le gigantisme de certains eucalyptus, la beauté du lieu où on se perd un peu font de la visite une sorte d'exploration.

 


Il y avait de belles plantes chez les pépiniéristes mais l’expérience m’a instruite et je n’ai donc pas acheté de ces belles tropicales nées dans les îles sur de terres volcaniques qui jamais ne prendront leur essor dans mon jardin d’argile et de calcaire. J’ai acheté un rosier bien de chez nous : Ghislaine de Féligonde qui j’espère se plaira chez moi. Comme toujours dans ces rencontres, échanges bien plaisants avec la personne qui les cultive près de Gassin.
Mais je vais suivre les conseils de Mariette : « prendre soin de mon sol » en me faisant livrer plein de compost de la plate-forme forme de compostage de Toulon.


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Consoude et rosiers (Mireille)

  Sous un ciel mouvant bruissent les orages   Dans le jardin la vie s'anime et palpite   Une consoude a pris ancrage au pied du rosier  ...